
Podcast : F1 Grand Prix d’Austin 2025

Sommaire de l’épisode
Le week-end parfait pour Max Verstappen à nouveau intouchable et qui revient à seulement 40 points de Mclaren après le grand prix de f1 d’Austin 2025
Même si les 2 Mclaren ont été victimes de malchance en course sprint, la baisse de régime est notable chez Piastri qui aura souffert en rythme pur.
Si Norris n’a pas pu concurrencer Verstappen le dimanche, c’est essentiellement grâce à une défense impressionnante de Charles Leclerc qui aura uniquement cédé en fin de grand prix.
Le retours des Ferrari en course ce dimanche ne reflète pas un w-e où les qualifications sprint avaient été catastrophiques.
Peu d’explication du côté de la Scuderia, mais un Lewis Hamilton qui confirme être plus à l’aise avec une solide 4ème place.
De manière générale, est-on finalement arrivé au bout du concept des voitures à effet de sol introduit en 2022 ? Des dépassements complexes, des courses aux stratégies trop restreintes ? Qui est le coupable ?
Prochain grand prix au Mexique, où l’altitude va jouer un rôle clé dans les performances des 3 pilotes en lice pour le championnat du monde pilote de f1 2025.
Introduction
Welcome to the U.S. Texas Grand Prix.
Je reviens du ranch où j’ai tiré avec mon gros fusil et mon Hummer.
C’est des antilopes africaines que j’avais fait venir en bateau.
C’est comme ça qu’on s’éclate au Texas.
Grand Prix du Texas donc ce week-end avec le *puissance max*.
C’est le mot *puissance max* ce week-end qui a engrangé tout simplement le *perfect week-end*.
33 points pour Max Verstappen quand Lando Norris n’en marque que 17, 18.
Et Oscar Piastri, 10 petits.
Et oui, Oscar Piastri en difficulté, vraiment en retrait sur les derniers Grands Prix.
Max, on va en entendre parler à toutes les sauces, sur tous les médias.
Évidemment, ce qu’il est en train de faire, c’est une période exceptionnelle, cet enchaînement de 5 Grands Prix.
63 points repris en 5 Grands Prix.
C’est exceptionnel. Enfin, c’est énorme.
Alors, il y a eu des circonstances à gauche, à droite, mais…
Il est toujours là, toujours présent, toujours aux avant-postes.
Et il y a un vrai *step* qui a été passé par Red Bull.
Ils ont passé un *gap*, on va le voir, et ça lui permet de revenir à 40 points.
L’inimaginable peut-il être imaginable ?
Bon, il faut encore rester mesuré à ce sujet, mais en tout cas, c’est incroyable cette période-là qu’il est en train de nous donner.
Derrière, on reviendra évidemment sur les McLaren : pourquoi elles sont un peu plus en retrait ?
Et puis revenir sur le cas, évidemment, Oscar Piastri.
Évidemment, on va revenir sur le retour, parce que ce week-end, il y en a un qu’on n’a pas loupé non plus : c’est Charles Leclerc.
Qu’on a vu 95% du tour, c’était vraiment le retour de Charles sur la course principale.
Avec Ferrari aux avant-postes : que s’est-il passé ?
Ferrari est *back in the game* après des qualifications en cas du sprint anonyme, complètement raté.
Finalement, Ferrari revient en puissance en course.
Et puis Charles nous offre la défense exceptionnelle qui va durer des tours et des tours sur Lando Norris.
Pour finalement céder, mais aller chercher ce podium.
Et mine de rien, une Ferrari sur un podium, c’est rare cette année, c’est très, très rare.
Et puis j’aimerais qu’on revienne sur le *pourquoi* finalement on a eu cette bataille aussi loin.
Même si, évidemment, on a eu une défense exceptionnelle, héroïque, exceptionnelle à montrer dans toutes les écoles de pilotage de Charles Leclerc.
On va revenir sur : pourquoi il est si difficile de dépasser en F1 ?
Pourquoi on est arrivé à la fin du concept un petit peu 2026, de ce concept-là ?
Pourquoi on est content de tourner la page ?
Et qui est le principal fautif ?
On en discute, on en parle, c’est enfin bon, bien sûr !
Max Verstappen : la menace fantôme sur Mclaren
On attaque tout de suite le couteau entre les dents avec la puissance max néerlandaise, le rouleau compresseur, l’animal, la bête, le fauve, ce week-end qui a été sans pitié tout simplement.
Sur ce circuit, bien aidé quand même, il faut le dire, par des circonstances annexes.
Tout était ouvert pour notre Max Verstappen, mais qui, lui, a fait vraiment le *perfect week-end*, le doublé : course sprint, course principale.
Et pendant cette course sprint, va se passer… la chose qu’il faut pour lui : un double abandon des McLaren.
Ce n’est pas de leur faute, percuté par Nico Hülkenberg qui va malheureusement louper son freinage.
Oscar Piastri va voler et va venir percuter.
Et bah oui, Lando Norris de McLaren *Out*, c’est vraiment l’autoroute du kiff pour Max qui vient chercher 8 points déjà gratuits.
C’est 8 points de repris sur les deux.
Et derrière, en course principale, il est venu chercher cette qualif ô combien importante, on va y venir justement…
Sur ses problèmes plus tard de format.
Mais 25 points, forcément.
Et là, 25 plus 8, 33, c’est magique pour lui.
Forcément, quand Lando Norris en marque 18, quand Oscar Piastri n’en marque 10.
Dur, dur pour Oscar Piastri, qui rentre dans une période très complexe, évidemment, de gestion.
Et Max Verstappen revient à 40 points seulement d’Oscar Piastri.
Aujourd’hui, la Red Bull a fait un gros *step*, je pense que le *step*, il est clair.
Alors, il y a des analyses assez techniques qui parlent clairement du bas de la caisse, de la carrosserie du bas pour le fond plat de la Red Bull.
Qui serait beaucoup plus proche du sol et la capacité qu’a eu Red Bull à amener cette carrosserie, donc ce fond plat, vraiment au bas du sol.
Tout en ne générant pas justement ce système de *bumping* qu’on avait un petit peu la dernière.
C’est-à-dire qu’en fait, en ligne droite, quand la carrosserie est un peu trop proche du sol, elle vient percuter le sol.
Et ça fait un effet de rebond, ce qui fait qu’en percutant le sol, ça fait perdre évidemment un peu de vitesse parce que ça frotte.
Donc ça ralentit un peu la voiture et en même temps, c’est extrêmement désagréable pour le pilote physiquement.
Ça l’épuise un peu et donc finalement, c’est pas *efficient*.
La Red Bull a réussi à passer un *step* vraiment, à amener cette performance en plus.
Qui lui permet d’avoir un fond plat extrêmement bas, extrêmement proche du sol.
De garder une très grande vitesse de pointe, de ne pas avoir ce système, cette pénalisation un peu du *bumping* qui arrive sur beaucoup de voitures.
Et derrière ce *step*, il les amène à peu près au niveau de McLaren.
On l’a vu ce week-end.
Et en format qualif, on le sait, la McLaren, elle est un peu en retrait.
Et là, forcément, sur ce format-là, quand Max part devant, il défend et puis là, il est bien.
Alors, il n’a pas eu grand-chose à faire ce week-end, il a été bien aidé quand même.
En course sprint, on l’a dit, les deux ont été foutus dehors, pas Nico Hülkenberg.
Donc là, on avait les deux McLaren *out*, il avait l’autoroute devant lui.
Il a juste dû défendre devant George Russell une fois.
Et puis sur la course principale, c’est Charles Leclerc qui s’en est chargé.
Charles Leclerc tout simplement pas en mesure de défendre contre Max Verstappen par rapport à sa vitesse.
Mais capable de tenir Lando Norris pendant à peu près 95% du Grand Prix.
Suffisant donc pour maintenir Lando hors de portée de Max qui va venir chercher cette nouvelle victoire.
Là, évidemment, ce qui se passe là est exceptionnel en termes de performance pure et de retour.
Il est en train de nous faire une partie de saison, en tout cas, cette partie-là, qui est cruciale pour lui, est exceptionnelle.
Il a repris 63 points.
Alors oui, les McLaren sont un peu moins fringantes, on va dire.
Mais elles le sont parce que la Red Bull l’est plus aussi.
Et que la Mercedes a fait aussi un petit pas en avant.
Mais surtout, Max est intraitable tous les week-ends.
Il est en train de nous faire vraiment des *perfects week-ends*.
Il est en mode robot, il est en mode 2021 quand il avait passé vraiment le stade *Robocop*.
Il l’a réactivé parce qu’il y a la lueur.
Et puis, il est le chasseur. Et ça…
Ça, c’est dur. Ça, c’est dur pour les deux McLaren.
Alors, honnêtement, parce qu’il faut toujours rentrer dans le réalisme, j’y crois toujours pas.
Dans le sens où il y a eu une juxtaposition d’extrêmes grandes performances pour la Red Bull.
Mais je ne sens pas que la McLaren est larguée.
Et je le répète encore une fois : pour que Max Verstappen soit champion du monde, il faut qu’il répète ses performances jusqu’à la fin.
Il reste cinq Grands Prix, qu’il lui arrive rien.
Parce que le problème, c’est que sur les 5 Grands Prix, là, il y a un loupé.
Derrière, c’est re des points pour Oscar Piastri.
Et puis, re l’écart qui redevient grand.
Et puis, on a été dans une période aussi où les McLaren sont moins en verve.
On a senti, surtout sur ce week-end, alors l’an dernier, c’était plutôt fringant.
C’est dommage qu’on ne l’ait pas vu quand même à la course sprint.
À la course principale, il a été gêné, bloqué par Charles Leclerc sur un circuit où ce n’est pas si facile de dépasser maintenant.
En tout cas, avec le format actuel des voitures.
Mais Oscar Piastri est vraiment dans le dur.
Sur un week-end, on l’a rarement autant vu en difficulté.
Parce qu’à un moment, il s’est mis dans le mur.
Il y avait eu un problème de confiance, vraiment en difficulté psychologique, on va dire plus.
Là, on était sur un circuit où il n’était pas à l’aise tout simplement avec sa voiture.
Pas performant, très en retrait par rapport à Lando Norris, 3, 4 dixièmes derrière lui.
En course principale, il s’est qualifié 6ème sur la grille, c’est hyper pénalisant parce qu’on l’a dit, c’était compliqué de doubler.
Et en plus, il n’a pas le rythme.
Je veux dire, même quand il avait l’air libre, il y avait vraiment un gros écart avec Lando Norris.
Et Max Verstappen n’était pas du tout en mesure de venir les titiller.
Donc il pouvait ramener juste, au grand max, cette cinquième place.
Qui pour lui était un peu des dommages sauvegardés, on va dire, c’était le minimum syndical qu’il pouvait faire.
Mais Oscar Piastri, c’est vrai qu’il est dans une période vraiment plus compliquée, beaucoup plus en retrait.
Et puis, en plus, Lando Norris, ça l’a libéré complètement, cet abandon.
On se rappelle l’abandon qu’il a eu, tout simplement, aux Pays-Bas.
Où il perd ses 25 points, il se prend la bulle, la *bulette*, comme on l’appelle.
Et derrière, en fait, Oscar Piastri, une fois qu’il a validé cette bulle-là, le 25-0.
À partir de ce moment-là, Lando Norris, il a passé un cap.
Il a commencé à se libérer et il est venu tout simplement gratter des points petit à petit.
Et puis, ce qui est intéressant dans cette bataille, mine de rien, c’est plus la pression psychologique que Max Verstappen met sur les McLaren.
Quelle capacité les deux pilotes ont à réagir ?
Comment les deux pilotes gèrent cette pression supplémentaire du mec qui revient petit à petit derrière.
Qui reste une menace, mais qui est encore assez loin, mais qui revient comme une fusée.
Qui est l’homme à abattre maintenant ?
Comment ils gèrent ça psychologiquement les deux ?
En plus de leur pression, à savoir leur duel tous les deux.
Parce que l’adversaire principal de Norris, c’est Piastri.
L’adversaire principal de Piastri, ça reste Norris en termes de points.
Ils ont toujours un très bon matériel entre les mains et ça, c’est croustillant.
Charles Leclerc : le retour de Ferrari et une défense incroyable
Évidemment, si Lando Norris a réalisé quand même une très bonne course principale, il a été gêné par le retour des Ferrari.
Et surtout de Charles Leclerc aux avant-postes.
Les Ferrari, avec eux, toute la stratégie était vraiment très bonne du début à la fin.
Alors, ils n’ont pas encore le rythme, évidemment, en course principale pour venir titiller.
Mais cette fois, les qualifications ont été réussies sur un week-end encore très mystérieux.
Pour Mercedes et Ferrari, cette année, ça aura vraiment été un point d’interrogation.
Je mets Red Bull à part parce que Red Bull, en fait, ils sont *all-in* sur Max Verstappen.
Il n’y a pas de deuxième pilote, quoi qu’il arrive.
Même si Tsunoda a été relativement bon sur ce Grand Prix des États-Unis.
Parce que la Red Bull a fait un petit pas en avant et du coup, il arrive à rentrer dans les points désormais, mais…
Globalement, chez Mercedes et Ferrari, ce qui est assez inquiétant finalement cette année, c’est que quand ça marche, c’est jamais vraiment très clair.
Le week-end a été complètement catastrophique sur la course de sprint : 8e et 10e en qualification, c’était une qualification ratée.
Et pourtant, les deux, on les a vus franchement sur la qualif.
La voiture est… elle déchausse tout le temps, elle patine.
Il n’y avait aucune adhérence en entrée et en sortie de virage.
C’était très compliqué pour la Ferrari qui tout juste passait en Q3 pour la qualif sprint.
Et derrière, sur la qualif course, troisième et quatrième sur la grille.
Mais *what the fuck* ?
Et on attendait les explications.
Qu’est-ce qui a été fait au niveau des réglages ? Pas grand-chose, on ne sait pas.
Si eux-mêmes n’ont pas la clé de ce sujet, c’est hyper inquiétant.
Et en fait, c’est quelque chose qu’on a retrouvé chez Mercedes aussi cette année.
Et c’est ce qui fait que finalement, ces deux écuries n’ont pas été en capacité de lutter contre McLaren cette année.
C’est qu’elles n’ont jamais eu la compréhension nécessaire sur le pneu, la voiture, pour idéalement venir régulièrement se battre aux avant-postes.
Et c’est parce qu’en fait, probablement, autant la Mercedes que la Ferrari ont une fenêtre très réduite d’exploitation de la voiture et du pneu en même temps.
Parce qu’il faut mettre le pneu dans une fenêtre de température idéale.
Et en fait, avoir cette combinaison, elle est plutôt rare.
Et lorsqu’elle se produit, elle amène du coup la Ferrari ou la Mercedes dans une dimension qui reste assez rare.
Bon, en tout cas, Charles Leclerc, une fois qu’il était chaussé de ses pneus…
De ses pneus sur la grille, a fait le choix de partir sur des pneus *slick*, tendres, ultra tendres.
Donc quand les autres sont partis en médium.
La meilleure stratégie, c’était évidemment de partir en médium.
Mais Charles a fait ce choix plutôt judicieux.
Puisqu’évidemment, comme on l’a déjà vu cette saison, avec le pneu plus tendre, il peut bénéficier d’un meilleur départ.
Et il pouvait passer devant Lando Norris qui était deuxième sur la grille.
C’est ce qui s’est passé.
Et derrière, il a fait la défense du gouffre de Helm.
Il a fait une leçon de pilotage.
Charles, il a montré à quel point il était encore affûté.
Et il faisait vraiment partie encore de l’élite des pilotes avec une défense exceptionnelle pendant tout le Grand Prix, tout simplement.
Sur son premier train de pneus en tendre, le risque ne sera pas passé.
Charles Leclerc va rentrer au stand et puis il va se coller les médiums.
Et puis Lando Norris ensuite va revenir sur lui.
Mais c’est vrai qu’une fois que Lando Norris va revenir, Charles Leclerc va tout faire pour le retenir pendant très longtemps.
Et finalement, il va céder parce que son usure pneumatique sera plus grande.
Il sera rentré quand même assez tôt avec son train de pneu tendre.
Et forcément, le différentiel fera qu’il ne peut plus le retenir derrière lui.
Mais au fond, la Ferrari aura montré quand même un super week-end.
Alors que sur la course sprint, franchement, Ferrari a juste bénéficié des abandons des McLaren.
Du chaotique départ avec la bande aussi de Hülkenberg, qui était quatrième en course sprint, assez exceptionnel.
Ils sont venus ramasser les poux cassés, mais bon, ils sont venus prendre ce qu’ils avaient à gratter.
Et puis derrière, ils ont fait une très bonne course tout court avec une troisième et quatrième place.
Ils marquent beaucoup de points, tout simplement : 15 et 12, 27 points, plus les points de la course sprint.
Ça fait 31 points en tout.
C’est un très, très, très bon week-end pour Ferrari.
Et puis, évidemment, la mention pour Lewis Hamilton, *Sir* Lewis Hamilton.
Qui commence vraiment à se rapprocher de Charles Leclerc en termes de performance.
Il n’était pas si loin ce week-end.
Il finit à une dizaine de secondes et c’est ce qu’on attend un peu de lui.
D’être vraiment très proche de Charles comme ça.
Et voilà, on sent que le cap a été passé depuis deux, trois courses là.
Et c’est un vrai signe de mieux pour Lewis Hamilton.
Et ça, ça fait plaisir quand même de le voir beaucoup mieux aux avant-postes comme ça.
2022 – 2026 : un concept à bout de souffle ? Pirelli fautif ?
J’aimerais revenir quand même dans cette dernière partie, au-delà des accidents, sur ce qui nous amène quand même aujourd’hui, par exemple, sur ce format des années, à avoir aussi peu de dépassement.
Et je pense qu’aujourd’hui, on va tirer la sonnette d’alarme.
C’est quelque chose qu’on a déjà évoqué quand même dans des podcasts, mais on va le redire.
Aujourd’hui, en Formule 1 2025, sur ce format actuel de voiture, donc des voitures assez larges, ce concept de voiture à effet de sol, donc plaquée au sol, le fait de pouvoir suivre ou non une voiture, malheureusement fait qu’il n’y a pas de dépassement aujourd’hui en F1 suffisant.
Ça devient très, très compliqué.
Et puis, on a des stratégies extrêmement lisses en même temps.
Et je crois que… on peut dire que même si cette fin de saison, elle est vraiment hyper intéressante parce qu’on arrive en bout de cycle.
Et que heureusement pour nous, on a trois concurrents pour le titre de championnat pilote.
Et que c’est évidemment ce qui rend le championnat toujours le plus excitant.
C’est cette bataille à trois, donc Oscar Piastri, Lando Norris et Max Verstappen, les trois qui tiennent en 40 points alors qu’il reste cinq Grands Prix.
Malgré ça, malgré ça, on a un vrai problème quand même sur les courses qui est assez répétitif cette année.
C’est cette stratégie unique, on le voit désormais maintenant.
Et c’est George Russell qui l’a mis en avant et ça m’y a refait penser.
Mais j’y ai pensé pendant le Grand Prix, je me suis dit : « C’est quand même dommage parce que Lando Norris, il passe une plombe derrière Charles Leclerc. »
Et en fait, il va pas, Lando Norris, il va pas rentrer au stand avant.
Pourquoi ? Parce qu’il n’y a personne, personne qui a fait une stratégie à deux arrêts. Personne.
Pourquoi ? Parce qu’aujourd’hui, l’usure des pneus, ces pneus qu’on construit chez Pirelli, ils sont ultra conservateurs.
Il n’y a pas de dégradation pneumatique.
Et tout le monde fait la même stratégie.
Tout le monde a fait un seul arrêt.
Ceux qui se sont plantés, d’ailleurs, ont mis le pneu dur, donc le pneu dur qui ne marchait pas ce week-end.
Mais le reste, ils ont tous, de toute façon, fait la même stratégie.
Ils sont tous partis en médium pour ensuite mettre des pneus tendres.
Sinon, les quelques personnes – donc on a vu Charles Leclerc, c’était pour des raisons assez spécifiques, c’est pour prendre un meilleur départ – sont partis en pneus tendres puis ont fini en médium.
Et point barre.
Donc, en fait, le panel stratégique, il est mince, il est très, très mince.
Malheureusement, il n’y a pas de dégradation pneumatique sur les pneus.
Il n’y a pas d’écart réel entre les pneus médiums et les pneus durs.
Alors, le pneu dur, il ne marchait pas bien, en fait, en général, aux États-Unis.
On l’a vu parce qu’en fait, il y en a qui sont entrés en premier, comme Esteban Ocon, qui l’ont testé.
Le rythme n’était pas fou.
Donc, les autres voitures ont analysé ça, les autres écuries ont analysé ça et ne se sont pas lancés dessus.
Mais en fait, sur l’ensemble de la saison, il n’y a pas d’écart significatif entre le médium et le dur.
Ce qui fait qu’on a eu beaucoup de courses aussi où c’était médium puis dur.
Ou juste, bah, en fait, on met juste le dur et puis ça vaut même pas le coup de mettre un médium.
Parce que de toute façon, c’est la même chose, il n’y a pas d’écart.
Donc, de toute façon, autant prendre toujours la gamme la plus dure pour que le pneu dure plus longtemps.
Si on a le même rythme qu’un médium, bah oui, si avec des pneus durs j’ai le même rythme qu’un médium, mais je peux durer plus longtemps avec ce rythme, bah je vais toujours prendre les durs.
Il y a un problème sur la conception des pneus par Pirelli sur l’ensemble de la saison.
Le début de saison a été gâché globalement, les 4-5 premiers Grands Prix, si vous vous rappelez.
Parce que les pneus étaient trop conservateurs.
Ensuite, Pirelli a fait un petit pas, les écuries se sont ajustées.
On a eu quelques courses un peu plus intéressantes avec des stratégies différentes.
Et là, on est re-rentré depuis assez longtemps, quand même, depuis la moitié de saison, sur des stratégies à un seul arrêt.
On s’est ennuyé franchement sur deux tiers, trois quarts de la saison.
Et franchement, le principal responsable, je suis désolé, c’est Pirelli.
Qui n’a pas su faire des gammes de pneus diversifiées, qui ne sait pas faire des gammes de pneus avec une dégradation pneumatique réelle.
Et on s’ennuie, franchement.
Alors, les manœuvres de Charles Leclerc devant Lando Norris, elles sont exceptionnelles.
C’est une défense haut de gamme.
Mais franchement, mais quelle galère pour dépasser en F1.
Mais quelle galère.
Évidemment, on rebondit sur un deuxième point qui est important : la galère de ces dépassements en F1, c’est…
C’est les voitures à effet de sol et les dimensions qu’elles ont aujourd’hui.
On le sait, la voiture, elle a une dimension énorme.
On va perdre 20 cm l’année prochaine.
Donc, sur ces dimensions de voiture, elles vont devenir beaucoup moins larges.
Le but de la conception de cette voiture, entamée en 2022, donc sur ce cycle 2022 à 2026, c’était de faire des voitures plus larges, certes.
Mais qui permettent d’emmener plus de vitesse dans les virages.
Donc d’avoir plus de dépassement dans les virages parce qu’on avait plus de grip dans les virages.
D’amener justement les voitures à avoir une vitesse dans les virages beaucoup plus importante.
Et aussi, on avait étudié ces dégradations d’air qu’on subit lorsqu’on suit une voiture.
C’est-à-dire que quand on suit une voiture à peu près à moins de deux secondes, déjà on commence à avoir une perturbation aérodynamique.
Pourquoi ? Parce que la voiture qui fend l’air devant nous, en fait, elle va déformer l’air.
Elle va créer des vortex d’air qui vont, en fait, perturber aérodynamiquement la voiture, notre voiture qui n’est pas conçue, en fait, pour rouler derrière ça.
On nous a dit que les voitures, elles, allaient amortir beaucoup plus ces vortex-là.
Et qu’elles allaient beaucoup plus facilement se suivre.
Bah non, en fait, c’est pas le cas, c’est un échec.
Après, la F1 a tenté, c’était intéressant, mais bah du coup, c’est plutôt un échec.
La stratégie pneumatique, on l’a dit, bah là, pour l’instant, c’est un échec.
Donc, globalement, moi, je trouve qu’on est arrivé à la fin de ce concept-là.
Je suis très content qu’on arrête un peu ce phénomène, ce cycle-là 2022-2026.
Et je pense qu’il est temps de passer à autre chose.
Parce qu’en fin de cycle, je trouve qu’on s’ennuie stratégiquement parlant.
Les voitures ne peuvent pas se suivre, elles ne peuvent pas se dépasser.
On l’a vu.
Regardez Lando Norris.
En fait, quand il suit, c’est pareil, il surchauffe ses pneus.
Ce qui fait qu’il a fait une tentative, il a surchauffé, il se laisse quelques tours pour attendre, puis il repart pour une seule tentative.
Non, mais je veux dire, ok, c’est intéressant, mais ça laisse de quoi ? Deux *shots* à Lando Norris en 10-15 tours ?
Ce n’est pas viable.
Actuellement, pour qu’on ait plus d’actions en piste, il faut quand même que les pilotes aient une capacité à faire plus de tentatives tous les 10 tours.
Ce n’est pas gérable.
On ne peut pas mener une vraie bataille si on reste sur ce format-là.
On espère du changement de ce côté-là.
La fin de cycle et la bienvenue.
On attend 2026 avec impatience.
Conclusion
Prochain Grand Prix donc au Mexique, un Grand Prix très, très intéressant.
On l’a dit : 40 points maintenant d’écart.
14 points seulement entre Norris et Piastri.
Mais surtout, le Mexique, c’est un circuit un peu atypique.
Parce qu’il y a deux paramètres à noter au Mexique.
Le premier, c’est que c’est en altitude.
Et souvent, on a des surprises un petit peu sur les voitures.
C’est un peu le… On lance le dé, on voit un peu qui s’en sort le mieux.
Pas facile d’avoir une lecture avant ce Grand Prix.
Savoir qui va être vraiment devant, même si on a senti la Red Bull bien en avant avec Max Verstappen ces derniers temps.
Il faut voir en fait ce que ça va donner en altitude.
Parce qu’on n’aura pas du tout les mêmes paramètres.
On n’est pas à l’abri de surprises là-dessus.
Donc, potentiellement, on peut perdre de gros points si on n’est pas bien armé parmi les top 3.
Et puis, au Mexique, on dépasse très, très difficilement.
Donc, peu de possibilités de dépassement.
Ça ne nous change pas trop de d’habitude, on l’a évoqué.
Mais donc, forcément, la qualification, elle va être primordiale.
40 points, 14 points d’écart.
La suite au Mexique.
C’est avec un fin bon. Bien sourd.